Arrivés à Katherine, je reçois un appel pour un boulot
à côté de Kununurra, évidemment ! le jour où j’ai quitté la ville. Bon,
j’allais pas faire demi tour, refaire 500 km ; le point positif, c’est que
j’ai la preuve que je peux en trouver. Après ça Rory (c’est son nom), propose
de payer une chambre double au motel, pour me faire économiser. J’hésite un
peu, mais j’accepte. Donc résultat de la journée : voyage et logement
gratuits, car ce que je ne savais pas avant de partir, c’est que la compagnie
de Rory paye les frais de déplacement et de logement, mais aussi je suis
maintenant dans les Northern Territories, j’ai quitté le Western Australia, je
peux avancer d’1h30 ma montre.
(J’ai oublié de dire que je m’étais séparé des français avec
qui j’étais venu, 3 jours auparavant.)
Le lendemain matin, je fais le tour des bars et hôtels de la
ville et laisse quelques CV, mais il n’y a rien de concrets, la saison
touristique ne commence que dans 2 ou 3 semaines, alors que Rory est parti dans
des fermes pour travailler (il démarche des fermiers pour vendre des produits
agricoles).
Il revient en début d’après midi et me dit qu’il y a
peut-être une ferme qui cherche du monde, il me donne une carte avec leur
numéro de téléphone. Je téléphone donc, mais ils ne répondent pas. Rory me
conseille de rester à Katherine quelques jours, il me dit qu’il faut être
patient et qu’à Darwin, il n’y aura pas beaucoup plus de travail, mais surtout
beaucoup plus de voyageurs qui en cherchent. Donc finalement, je vais dans une
auberge de jeunesse et il part pour Darwin. L’auberge de jeunesse fait aussi
office de galerie d’art aborigène.
17/03 : Aujourd’hui c’est samedi et l’agence de travail
n’est pas ouverte, je n’ai plus qu’à attendre lundi.
18/03 : Je reçois un SMS en fin de matinée, de la ferme
que j’avais appelée vendredi, me disant de les appeler demain. Enfin une bonne
nouvelle, mais je m’emballe pas trop non plus, j’ai pas envi d’être déçu comme
à Kununurra.
J’avais demandé au patron du backpack à voir la galerie
d’art, car elle est toute petite et il ne l’ouvre pas souvent. Mais en fait
c’est plus un atelier, qu’une galerie, avec des toiles accrochées un peu
partout et des didgeridoos. Et en début d’après midi, il me propose d’aller observer
un artiste aborigène, qui vit dans l’auberge, peindre dans l’atelier. Il était
assis par terre avec des assiettes en plastiques servant de palettes autour de
lui, et une toile noire. Il y avait de la musique aborigène sur une petite
chaine. Sur les quelques toiles que j’ai vu, il représentait l’endroit où il
vit d’habitude, ce sont des vues du sommet des montagnes, c’est de l’art
abstrait.
Plus tard dans l’après midi, je croise les allemands avec
qui on avait passé une soirée à Coral Bay. Je passe la soirée avec eux et un
ex-junky qui raconte des histoires folles, à jouer de la musique. L’Australie
n’est pas si grand finalement. Et en plus j’ai pu rejouer de la guitare,
Cool !