28/02 : En route pour le parc
national de Karijini, dans les terres. On s’arrête dans une
station essence au milieu de nulle part, sous un soleil de plomb. Le
van nous lâche quand on veut redémarrer. On pousse jusqu’à un
garage, à 3 km, et finalement, heureusement (sinon j’aurai bien
regretté) , le garagiste nous dit qu’il suffit de pousser pour
démarrer, c’est un problème avec le contact, on ne peut plus
démarrer avec la clef.
On arrive donc dans le parc avec des
montagnes, dont la terre est rouge foncée. On trouve un coin pour
pique-niquer. On fait un tour à pied et on trouve en descendant dans
le canyon un endroit pour se baigner, on ne voit pas le fond, l’eau
est très trouble, mais on se baigne. Après avoir mangé le soir, on
retourne se baigner en pleine nuit avec un des gars, un peu flippant
dans le noir, mais ça fait du bien.
29/02 : Petit bain dans le canyon
pour se réveiller comme il faut. Après le petit-déj, on part pour
une petite marche dans les canyons. Petite marche qui s’avère être
du canyoning, normalement avec un équipement, avec des cascades,
toboggans naturels, piscines naturelles, des escalades pas faciles,
plutôt glissantes, des sauts d’une dizaine de mètres… Bref,
tout ce qu’on adore. Quelques fois, des eaux très troubles,
vraiment marrons, qui font penser à des eaux à crocodiles, mais
apparemment pas de danger, ce serait indiqué s’il y avait des
crocodiles, juste quelques petits serpents. Les rochers sont
magnifiques, bleu azur, turquoise, violet, orange, rouge, vert.
L’après midi, on bouge dans d’autres
gorges. Beaucoup plus secs, j’ai pu prendre quelques photos des
canyons avec les rochers toujours aussi colorés et une fenêtre
naturelle encore une fois.
Le soir on a bu de la bière que les
mecs ont fait eux-mêmes, c’est pas mauvais.
01/03 : Après 2 nuits hors des
campings payants du parc, un ranger vient nous voir pendant le
petit-déj et nous dit qu’on doit dormir dans les campings pour des
raisons de sécurité pas pour l’argent, mais on doit quand même
payer nos 2 nuits. On passe la matinée dans un grand bassin naturel.
On s’est dessiné sur la peau avec les pierres de différentes
couleurs, pour jouer aux vieux aborigènes. Il y avait un serpent,
plus gros cette fois, sous une petite cascade.
L’après midi, on le passe sur une
cascade et son bassin en dessous, à bouquiner, prendre des photos,
grimper et sauter.
Le soir on prend la route, on quitte le
parc pour monter dans le nord, vers Broome. Au bout d’une heure, on
laisse Jack (le Tasmanien) à un roadhouse, il repart sur la route à
pied, enfin d’abord il va dormir dans les buissons en face du
roadhouse. Peu après, il fait nuit, on est à 100km/h, je lis
tranquillement sur la banquette arrière, allongé, et d’un coup,
Jérémi, celui qui conduit, fait un écart sur la droite puis
revient d’un coup à gauche, je vole dans le van. On a aperçu une
ombre de gros bovin, juste devant la voiture, au dernier moment. J’ai
bien cru qu’on allait basculer, faire un tonneau ou deux, et
heureusement que non, sinon j’y serais peut-être passé. Après ça
je fais un petit somme et on s’arrête sur un petit parking pour
dormir.
2/03 : Matinée sur la route,
vaches, buffles et autres bovins à perte de vue. Arrivée à Broome,
on fait les backpackers et une agence mais la saison touristique ne
commence que dans 3 semaines. Donc pas de boulot. Après ça on se
baigne à Cable Beach, une belle et très grande plage. Sur la route
pour la plage, on se fait arrêter par la police car on poussait le
van sur la route, pour le démarrer. On leur explique mais ils nous
mettent une amende de 500$ car on est 4 dans le van alors qu’il n’y
a que 3 places sécurisées (avec une ceinture). Mais les flics nous
disent que si on ne paie pas et qu’on quitte l’australie dans 2
mois, ce n’est pas grave. Sympas la police ici. Et les 2
propriétaires de la voiture partent dans moins de 2 mois en Asie,
donc c’est parfait. Ils nous expliquent aussi qu’ici, si tu as
plusieurs amendes, et que tu ne veux pas les payer, tu fais quelques
jours en cellule, que pour la plus grosse amende et c’est « payé ».
Ca va on est tombé sur des « flics cools » (ça n’arrive
pas souvent), ils nous laissent repartir à 4 dans le van.
Après une semaine avec les français,
j’ai utilisé 2 fois moins d’argent qu’avec les allemands. On
partage toute la bouffe et on ne dort pas dans les campings. C’est
quand même mieux comme ça.
3/03 : On avance dans la direction
de Darwin. On comptait passer par un parc national avec des grottes,
des gorges et des crocodiles, mais la route était inondée, donc
fermées. On continue de rouler dans la soirée.
4/03 : Superbe montagne sur la
route, la terre toujours aussi rouge foncée. On arrive à Kununurra,
une petite ville où on compte trouver du boulot. C’est une région
très humide, après avoir passé le tropique du Capricorne sur la
route d’Exmouth, on s’approche de plus en plus de l’équateur,
c’est une sorte de saison des pluies en ce moment.
5/03 : Aujourd’hui c’est la
fête du travail, donc ce n’est pas le bon jour pour chercher du
boulot. On passe. On passe la journée au bord d’une rivière. Les
gens se baignent alors qu’il y a des panneaux disant qu’il peut y
avoir des crocodiles et si on en voit, il faut prévenir des
autorités locales. Pas très rassurant… Mais bon, on est en
Australie, qu’est ce que serait la vie si on ne prenait pas de
risques ? Donc on plonge, on saute d’un arbre et on se balance
à une corde, tout en guettant si on ne voit pas de crocos. On n’est
pas tout à fait sereins. Il y a 2-3 orages dans la journée, on
doute un peu pour trouver du boulot dans des fermes, car quand il
pleut, il n’y a pas de boulot.
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