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dimanche 18 mars 2012

Katherine

 15/03 : Après avoir passé 10 jours à Kununurra, à chercher du travail (j’en avais trouvé mais au dernier moment l’employeur a annulé…), je pars pour Katherine avec un homme qui travaille dans la région en ce moment. Je l’ai rencontré la veille au soir, dans l’auberge de jeunesse où je vivais, et il a accepté de m’emmener à Katherine, puis à Darwin le lendemain, c’était mon projet. Il est Sud-Africain mais vit en Australie depuis 4 ans et était lui-même backpacker il y a 14 ans en Australie, donc il connait bien ma situation. La route était annoncée comme « difficile », car il a beaucoup plus ces derniers temps dans la région, c’est la saison humide, et il y a un cyclone sur la côte au Nord. Finalement, pas trop de problèmes, juste quelques endroits inondés sur la route, comme s’il y avait un petit cours d’eau qui traversait le chemin. On a pu aussi voir des petites cascades tombant des montagnes, sur le côté de la route. Toujours ces magnifiques montagnes rouge-marrons avec de la verdure, très beaux contrastes.
Arrivés à Katherine, je reçois un appel pour un boulot à côté de Kununurra, évidemment ! le jour où j’ai quitté la ville. Bon, j’allais pas faire demi tour, refaire 500 km ; le point positif, c’est que j’ai la preuve que je peux en trouver. Après ça Rory (c’est son nom), propose de payer une chambre double au motel, pour me faire économiser. J’hésite un peu, mais j’accepte. Donc résultat de la journée : voyage et logement gratuits, car ce que je ne savais pas avant de partir, c’est que la compagnie de Rory paye les frais de déplacement et de logement, mais aussi je suis maintenant dans les Northern Territories, j’ai quitté le Western Australia, je peux avancer d’1h30 ma montre.
(J’ai oublié de dire que je m’étais séparé des français avec qui j’étais venu, 3 jours auparavant.)


Le lendemain matin, je fais le tour des bars et hôtels de la ville et laisse quelques CV, mais il n’y a rien de concrets, la saison touristique ne commence que dans 2 ou 3 semaines, alors que Rory est parti dans des fermes pour travailler (il démarche des fermiers pour vendre des produits agricoles).
Il revient en début d’après midi et me dit qu’il y a peut-être une ferme qui cherche du monde, il me donne une carte avec leur numéro de téléphone. Je téléphone donc, mais ils ne répondent pas. Rory me conseille de rester à Katherine quelques jours, il me dit qu’il faut être patient et qu’à Darwin, il n’y aura pas beaucoup plus de travail, mais surtout beaucoup plus de voyageurs qui en cherchent. Donc finalement, je vais dans une auberge de jeunesse et il part pour Darwin. L’auberge de jeunesse fait aussi office de galerie d’art aborigène.
17/03 : Aujourd’hui c’est samedi et l’agence de travail n’est pas ouverte, je n’ai plus qu’à attendre lundi.
18/03 : Je reçois un SMS en fin de matinée, de la ferme que j’avais appelée vendredi, me disant de les appeler demain. Enfin une bonne nouvelle, mais je m’emballe pas trop non plus, j’ai pas envi d’être déçu comme à Kununurra.
J’avais demandé au patron du backpack à voir la galerie d’art, car elle est toute petite et il ne l’ouvre pas souvent. Mais en fait c’est plus un atelier, qu’une galerie, avec des toiles accrochées un peu partout et des didgeridoos. Et en début d’après midi, il me propose d’aller observer un artiste aborigène, qui vit dans l’auberge, peindre dans l’atelier. Il était assis par terre avec des assiettes en plastiques servant de palettes autour de lui, et une toile noire. Il y avait de la musique aborigène sur une petite chaine. Sur les quelques toiles que j’ai vu, il représentait l’endroit où il vit d’habitude, ce sont des vues du sommet des montagnes, c’est de l’art abstrait.
Plus tard dans l’après midi, je croise les allemands avec qui on avait passé une soirée à Coral Bay. Je passe la soirée avec eux et un ex-junky qui raconte des histoires folles, à jouer de la musique. L’Australie n’est pas si grand finalement. Et en plus j’ai pu rejouer de la guitare, Cool !



mardi 13 mars 2012

Sur la route




En Australie, il n’y a pas de grosses autoroutes à 6 voies comme en Europe, ce ne sont que des routes nationales à 2 voies (une voie par sens). Les routes de la partie Ouest sont exactement comme on me les avait décrites : très longues, quelques virages, mais la plupart du temps en ligne droite pendant des dizaines de kilomètres, avec des animaux (kangourous, émeux, serpents…) morts sur ou à côté de la route. Il n’y a pas beaucoup de circulation sur ces routes, la moitié des véhicules sont des road trains, énormes camions, très longs qui prennent parfois la largeur de la route. C’est une vraie traversée du désert, du bush australien. Mais le bush change parfois de décor, de couleur, cela dépend du climat, surtout de l’humidité. D’ailleurs, il faut faire attention, car des routes sont inondables par temps de fortes pluies, on peut rester bloquer sur ka route, car des parties sont à 2 mètres sous le niveau de la mer. On peut rouler plusieurs centaines de kilomètres avant de voir un brin de civilisation, et celle-ci n’est souvent qu’un roadhouse, station essence perdue au milieu du désert. Il ne faut donc pas oublier de faire le pleins d’essence mais aussi, très important avec la chaleur, le plein d’eau. Mais à part ça, la route est, la plupart du temps agréable à conduire, il y parfois des incendies, des animaux sauvages sur la route et aussi de superbes paysages.
 
Je parle de la route, car j’ai passé une bonne partie de mon voyage de Perth à Kununurra à voyager à bord d’un van, parcourant 5000 kilomètres.

lundi 12 mars 2012

Exmouth to Kununurra



 




28/02 : En route pour le parc national de Karijini, dans les terres. On s’arrête dans une station essence au milieu de nulle part, sous un soleil de plomb. Le van nous lâche quand on veut redémarrer. On pousse jusqu’à un garage, à 3 km, et finalement, heureusement (sinon j’aurai bien regretté) , le garagiste nous dit qu’il suffit de pousser pour démarrer, c’est un problème avec le contact, on ne peut plus démarrer avec la clef.
On arrive donc dans le parc avec des montagnes, dont la terre est rouge foncée. On trouve un coin pour pique-niquer. On fait un tour à pied et on trouve en descendant dans le canyon un endroit pour se baigner, on ne voit pas le fond, l’eau est très trouble, mais on se baigne. Après avoir mangé le soir, on retourne se baigner en pleine nuit avec un des gars, un peu flippant dans le noir, mais ça fait du bien.



29/02 : Petit bain dans le canyon pour se réveiller comme il faut. Après le petit-déj, on part pour une petite marche dans les canyons. Petite marche qui s’avère être du canyoning, normalement avec un équipement, avec des cascades, toboggans naturels, piscines naturelles, des escalades pas faciles, plutôt glissantes, des sauts d’une dizaine de mètres… Bref, tout ce qu’on adore. Quelques fois, des eaux très troubles, vraiment marrons, qui font penser à des eaux à crocodiles, mais apparemment pas de danger, ce serait indiqué s’il y avait des crocodiles, juste quelques petits serpents. Les rochers sont magnifiques, bleu azur, turquoise, violet, orange, rouge, vert. 

L’après midi, on bouge dans d’autres gorges. Beaucoup plus secs, j’ai pu prendre quelques photos des canyons avec les rochers toujours aussi colorés et une fenêtre naturelle encore une fois.
Le soir on a bu de la bière que les mecs ont fait eux-mêmes, c’est pas mauvais.



 



01/03 : Après 2 nuits hors des campings payants du parc, un ranger vient nous voir pendant le petit-déj et nous dit qu’on doit dormir dans les campings pour des raisons de sécurité pas pour l’argent, mais on doit quand même payer nos 2 nuits. On passe la matinée dans un grand bassin naturel. On s’est dessiné sur la peau avec les pierres de différentes couleurs, pour jouer aux vieux aborigènes. Il y avait un serpent, plus gros cette fois, sous une petite cascade.
L’après midi, on le passe sur une cascade et son bassin en dessous, à bouquiner, prendre des photos, grimper et sauter.
Le soir on prend la route, on quitte le parc pour monter dans le nord, vers Broome. Au bout d’une heure, on laisse Jack (le Tasmanien) à un roadhouse, il repart sur la route à pied, enfin d’abord il va dormir dans les buissons en face du roadhouse. Peu après, il fait nuit, on est à 100km/h, je lis tranquillement sur la banquette arrière, allongé, et d’un coup, Jérémi, celui qui conduit, fait un écart sur la droite puis revient d’un coup à gauche, je vole dans le van. On a aperçu une ombre de gros bovin, juste devant la voiture, au dernier moment. J’ai bien cru qu’on allait basculer, faire un tonneau ou deux, et heureusement que non, sinon j’y serais peut-être passé. Après ça je fais un petit somme et on s’arrête sur un petit parking pour dormir.


 

 

 
2/03 : Matinée sur la route, vaches, buffles et autres bovins à perte de vue. Arrivée à Broome, on fait les backpackers et une agence mais la saison touristique ne commence que dans 3 semaines. Donc pas de boulot. Après ça on se baigne à Cable Beach, une belle et très grande plage. Sur la route pour la plage, on se fait arrêter par la police car on poussait le van sur la route, pour le démarrer. On leur explique mais ils nous mettent une amende de 500$ car on est 4 dans le van alors qu’il n’y a que 3 places sécurisées (avec une ceinture). Mais les flics nous disent que si on ne paie pas et qu’on quitte l’australie dans 2 mois, ce n’est pas grave. Sympas la police ici. Et les 2 propriétaires de la voiture partent dans moins de 2 mois en Asie, donc c’est parfait. Ils nous expliquent aussi qu’ici, si tu as plusieurs amendes, et que tu ne veux pas les payer, tu fais quelques jours en cellule, que pour la plus grosse amende et c’est « payé ». Ca va on est tombé sur des « flics cools » (ça n’arrive pas souvent), ils nous laissent repartir à 4 dans le van.
Après une semaine avec les français, j’ai utilisé 2 fois moins d’argent qu’avec les allemands. On partage toute la bouffe et on ne dort pas dans les campings. C’est quand même mieux comme ça.


 
3/03 : On avance dans la direction de Darwin. On comptait passer par un parc national avec des grottes, des gorges et des crocodiles, mais la route était inondée, donc fermées. On continue de rouler dans la soirée.


4/03 : Superbe montagne sur la route, la terre toujours aussi rouge foncée. On arrive à Kununurra, une petite ville où on compte trouver du boulot. C’est une région très humide, après avoir passé le tropique du Capricorne sur la route d’Exmouth, on s’approche de plus en plus de l’équateur, c’est une sorte de saison des pluies en ce moment.

5/03 : Aujourd’hui c’est la fête du travail, donc ce n’est pas le bon jour pour chercher du boulot. On passe. On passe la journée au bord d’une rivière. Les gens se baignent alors qu’il y a des panneaux disant qu’il peut y avoir des crocodiles et si on en voit, il faut prévenir des autorités locales. Pas très rassurant… Mais bon, on est en Australie, qu’est ce que serait la vie si on ne prenait pas de risques ? Donc on plonge, on saute d’un arbre et on se balance à une corde, tout en guettant si on ne voit pas de crocos. On n’est pas tout à fait sereins. Il y a 2-3 orages dans la journée, on doute un peu pour trouver du boulot dans des fermes, car quand il pleut, il n’y a pas de boulot.










dimanche 11 mars 2012

Transition


27/02 : Je parle avec 3 français que j’ai rencontré hier soir, ils me disent qu’ils vont chercher du boulot entre Broome et Darwin. Sur la route ils ont pris un mec en stop, Jack, c’est un Tasmanien qui fait le tour de l’Australie en stop.  Eux, ils ne dorment pas dans les campings, sur le bord de la route, ce n’est pas vraiment autorisé mais ça ne coûte rien. Sur un coup de tête, je décide d’aller avec eux. Je dis au revoir aux autres en leur expliquant que je ne veux pas retourner à Perth et qu’il faut que je trouve du boulot (depuis notre départ, sans compter la location, j’avais dû utiliser presque 500 dollars), ça me fait un peu mal de laisser Julian seul avec les filles, parce qu’on s’entendait bien tous les 2 alors qu’avec les filles c’était pas trop l’ambiance. Mais on échange nos numéros et nos noms pour prendre des nouvelles. Donc je saute dans leur van, On est 5 alors qu’il n’y a que 3 places avec des ceintures, derrière ce n’est qu’une banquète. Après un peu de snorkeling, on part vers le Nord-Est. En dehors des parcs, à partir de maintenant on dort sur le bord des routes.