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jeudi 19 juillet 2012

Plongee, cascades et surf

Il ne me reste plus que 5 jours avant de prendre l'avion pour Sydney. J'avais prevu de faire le tour de l'ile en scooter, en prenant mon temps. Mais a chaque fois que je prevois quelque chose, cela change au fur et a mesure. C'est ca la magie du voyage.

Je rencontre un Californien dans mon hotel a Padang Bai le soir, qui me dit que l'on peut faire de la plongee pour pas cher a l'Est de l'ile, a Tulamben. J'arrive donc dans cette ville le matin et je vais voir dans un centre de plongee francais, ils me disent que si je plonge pour pas cher, ce n'est pas avec des professionnels, donc pas tres sur. Ils me proposent de passer un brevet de plongee en 3 jours. Je me dis pourquoi pas, c'est beaucoup moins cher qu'en France ou qu'en Australie, donc c'est une opportunite a prendre. Mais je n'ai pas beaucoup de temps donc je demande si je peux le passer en 2 jours, ils acceptent et je commence en debut d'apres midi, par de la theorie. Apres, je fais ma premiere plongee en mer sur un petit recif de corail puis apres dans une piscine pour faire des exercices de respiration, de flottabilite, de sauvetage... Le soir je fais un petit test pour m'entrainer en vue du test final. Le lendemain je fais 3 plongees sur 3 sites differents, le premier est le meme que la veille, le deuxieme est une fosse tres profonde, avec un mur de corail, je vais jusqu'a 18 metres de profondeur, en voyant d'enormes poissons et des plus petits mais tout aussi beau. Pour notre derniere plongee nous allons voir une epave americaine de la deuxieme guerre mondiale, nous passons a l'interieur, c'est vraiment impressionnant comment la vie maritime s'adapte a l'environnement, cette epave est devenu un nid de poissons et de crustaces. Meme si la visibilite n'est pas bonne ce jour, on peut voir qu'il y a plus de couleur sous l'eau que sur la terre ferme. Le soir je passe mon test avec succes et donc je recois mon premier brevet de plongee : Open Water Diver.

15/07: Je suis toujours motive pour faire le tour de l'ile meme s'il ne me reste que 2 jours pour rendre mon scooter a Kuta. Donc je pars en fin de matinee, apres avoir rempli de la paperasse, vers la pointe Nord de l'ile, sur la route je m'arrete a une cascade. Je suis arrive au nord, je redescends dans les terres, sur les routes montagneuses et me pose aux cascades de Gigit pour manger. Apres je continue vers les lacs au centre, je me perds un peu sur la route mais finalement je trouve les lacs. J'en longe 2 et je me retrouve sur une toute petites route perdu au milieu de nul part, mais tellement belle, je passe par des petits villages, ou les gens vivent de la cultures d'epices. C'est peut-etre la plus belle route que j'ai empreintee a Bali, alors qu'il y en a beaucoup. J'arrive finalement a Banjar, au temple bouddhiste, que je visite, puis au sources thermales. Je me baigne vite fait car il y avait beacoup de monde et je repars pour chercher un endroit ou dormir. Les filles m'avaient dit qu'elles avaient souvent demandees a dormir chez les habitants quand elles etaient sur l'ile de Java, et comme il commence a faire nuit et que je suis un peu perdu dans un petit village, je demande si je peux dormir chez quelqu'un. Mais la communication est difficile quand les gens ne parlent pas anglais, mais je finis par comprendre qu'un des jeunes avec qui j'avais parle, m'emmene chez lui. On fait quelques kilometres en scooter et on arrive en plein centre ville, il me dit qu'il y a un hotel pas cher au coin de la rue. Decidemment, on ne se comprend pas... Mais bon, au moins j'ai trouve un endroit pour dormir, c'est le principal.

16/07 : Je repars de bonne heure sur la route, il me reste tout le tour de la cote ouest a faire en une journee, plus de 200 km en scooter. Sur ma route je m'arrette a un temple avec des singes. Apres, je passe par un petit bout du parc national de Bali Ouest et je m'arrette le midi a Medewi, au Sud de la cote Ouest, un spot de surf repute. Au debut je regarde les surfeurs, je prends quelques cliches et finalement je me dis pourquoi pas en faire. Donc je loue une planche et vais surfer, comme je peux... Je suis toujours debutant, mais ca commence a venir. Je mange un bout avant de repartir direction le Sud de l'ile. J'arrive finalement a Kuta en fin d'apres midi, perdu, je ne reconnais pas du tout la ville, la population touristique a plus que triplee depuis que j'ai quitte la ville, c'est affollant. Je retrouve l'hotel apres avoir demander mon chemin a plusieurs reprises et je retrouve mes affaires que j'avais laisse 15 jours auparavant.

Le lendemain soir je prends l'avion pour Sydney.

Lombok et retour a Bali

Apres les Gilis, nous retournons a Senggigi pour 2 jours. La deuxieme journee, 3 d'entre nous allons dans le centre de Lombok. Nous passons d'abord par le Water Palace, un vieux et grand palais avec  un grand bassin au pied et des fleurs de toutes les couleurs remplissant les jardins. C'etait etrange car c'est un endroit touristique, nous devons bien evidemment payer pour entrer, mais des gens vivent a l'interieur, dans des petites baraques dans l'enceinte du palais.
Nous continuons notre promenade en scooter, en grimpant sur une piste de terre a 45degres et nous arrivons au parking pour monter a une cascade. On nous propose de prendre un guide pour y aller a pied et ne pas se perdre car il y a des chemins un peu partout et seulement 2 cascades, mais nous voulions monter en scooter pour qu'on y soit plus rapidement. Effectivement, apres 200 metres, nous arrivons dans une jungle de palmiers avec des petits chemins de terre, ca ne devait pas etre tres bon pour les scooters mais ca l'a fait, avec une toute petite chute presque a l'arret. Finalement arrives a la cascade, c'etait magnifique, des centaines de litres d'eau tombant de plusieurs dizaines de metres de hauteur, nous etions seuls, juste tous les 3 pour contempler cette magie de la nature.

Les filles ont finalement renvoye leurs tandems a Jakarta car les routes sont trop montagneuses, nous marchions 3 fois plus que nous pedalions. Donc je rends mon velo en meme temps. Nous avions programme d'aller a Senaru, au pied du Mont Rinjani, un volcan de 3700m de hauteur, avec a ses pieds, des cascades, un parc national et d'autres beautes de la nature. Mais je devais retourne a Bali, donc j'y reste juste pour une journee. Nous faisons une longue marche dans l'apres midi, avec un guide super sympa qui nous amene a 2 magnifiques cascades, un village traditionnel, ou les gens essaient de resister a la modernisation et au nouvel Islamisme et nous finissons par un couche de Soleil au milieu des rizieres.

Le lendemain, je reprends la route pour Bali, si j'avais su la galere qui m'attendait, j'aurais attendu 1 journee de plus. Je quitte les filles le matin, un homme de l'hotel m'emmene sur son scoot pour rejoindre un minibus a quelques kilometres. Je devais rejoindre quelqu'un a la capitale pour qu'il m'amene au ferry. J'arrive a Mataram avec du retard, il me dit qu'il faut que l'on se depeche pour ne pas louper le ferry, donc on embarque sur son scooter, mais au bout de quelques minutes il s'arrette apres avoir dit a un chauffeur de minibus de me prendre avec lui (j'ai l'impression qu'ils se connaissent tous, les indonesions et qu'ils bossent un peu pour tout le monde). Donc je change encore de moyen de transport et 2 minutes plus tard, on creve... Et pile a un endroit ou il y a des travaux et ou la circulation est difficile, donc apres que la roue fut changee, nous repartons pour le ferry. Arrive au port d'embarquement, je me rends compte que le mec ne m'avait pas donne de ticket d'embarquement, donc je m'explique avec celui qui m'attendait et il pensait que j'allais a Kuta alors que j'allais a Padang Bai, la ou j'avais laisse mon scooter. Finalement on se debrouille et j'embarque enfin pour Bali.
Arrive a Padang Bai a la tombee de la nuit, je retourne a l'hotel ou mon scooter etait gare et je prends une chambre. OUF ! enfin je peux poser mes affaires. Le soir je vais sur internet, pieds nus, pour prendre des nouvelles de la France. Je ressors une heure apres et je vais juste a cote pour diner. Et la, je me rends compte que le sol n'est pas normal, ca colle sous mes pieds, je m'assois a la table et je vois le goudron, qui venait d'etre deposer sur la route, colle sous mes pieds... Je retourne en vitesse a l'hotel pour l'enlever, mais le temps d'y arriver, ca avait deja seche un peu, les gens de l'hotel n'en reviennent pas, ils me donnent de l'huile pour m'aider a enlever le goudron car l'eau et le savon ne marchent pas, mais c'est la meme, donc finalement un des employes de l'hotel va sifonner son scooter pour me donner un peu d'essence, et grace a lui, je reussi enfin a enlever cette salete de goudron. Je retourne donc a lendroit pour manger, cette fois en chaussures.

Lombok jusqu'aux Gilis

2/08 : Nous quittons donc Bali et ses temples hindouistes, pour Lombok et ses mosquées, en ferry. Arrivés à Lembar en fin de journée, je commence à découvrir la galère des filles avec le voyage en tandems. Nous venions d'assister au coucher de soleil sur le ferry et maintenant qu'il faisait noir, il fallait se rendre en bus à la capitale, Mataram. Nous avions un ticket de bus pour 5 personnes et 2 vélos, mais ils n'avaient prévu que ce seraient des vélos doubles... Donc il nous a fallu trouver un minibus pour atteindre Mataram.
Je trouve un vélo à louer le lendemain à Senggigi, un peu plus au nord, pour suivre les filles dans leur périple. Mais nous ne partirons que demain, donc cette après midi je loue une planche et vais surfer avec un indonésien qui me donne des conseils, je commence à comprendre les bases.

"Gili" veut dire "petite île" en Bahasa.
Au nord-ouest de Lombok, se trouvent 3 Gilis : Trawangan, Meno et Air. Sur ces petites îles, les véhicules motorisés sont interdits, donc les gens marchent, font du vélo ou pour les plus flemmards, il y a les calèches. Il n'y a pas de police non plus, juste une sécurité de l'île, pour éviter les vols (avec les touristes) et la violence.
Nous avons donc passé 2 nuits sur Trawangan, la plus grande des 3. C'est l'île où il y a la fête. Durant la journée, on entend du reggae partout, et le soir c'est concert dans les bars et restaurants. C'est donc touristique, mais pas gênant comme les grandes villes touristiques, comme Kuta, car les gens y viennent pour faire la fête le soir mais aussi pour être au calme la journée.
Apres Gili Trawangan, nous avons pris un petit bateau-navette qui nous a amene a Gili Meno. C'est la plus sauvage des 3, il y a de grandes plages, presque pas d'animation, bref le paradis pour la tranquilite. Le dernier soir, nous sommes alles rejoindre des indonesiens ainsi que des etrangers, autour d'un petit feu de camp sur la plage en s'echangeant les guitares a tour de role tout en comparant nos differentes cultures.
Mais sur ces iles ne vivent pas que des touristes et des commercants il y aussi des habitants au centre des iles, avec leurs plantations et leurs elevages, qui vivent normalement suivant le rythme de la mosquee.



(J'ai commence ce message sur mon ordinateur et l'ai fini sur un PC dans une auberge de jeunesse, c'est pour cela qu'a la fin il n'y a pas d'accents... Et je ne peux pas mettre de photo en utilisant celui-ci, mais vous pouvez les voir sur facebook. Merci)

Decouverte de la culture et du paysage Balinais


28/06 : Après avoir pris l'avion de Darwin, j'atterri à Kuta, un peu plus au Sud de la capitale Denpasar. En sortant de l'aéroport, il y avait un homme qui m'attendait avec un panneau sur lequel mon nom était inscrit. La petite histoire c'est que j'avais croisé un Néo-Zélandais super sympa à Katherine, dans l'auberge de jeunesse, qui m'avait donc réservé un chambre d'hôtel à Kuta.
Le lendemain matin, je laisse le plus gros de mes affaires dans un hôtel et je loue un scooter pour rejoindre les 4 cyclistes d'EcoGuidons (http://ecoguidons.com/). 4 étudiantes à Lyon qui font un tour d'Indonésie avec deux tandems.
Le jour suivant, nous partons à 3 pour Amed, une petite ville sur la côte Est de Bali, en scooter. Sur la route, on dévie pour monter jusqu'à un temple Hindouiste (Bali est la seule île hindouiste d'Indonésie, tout le reste étant musulman). Le temple qui longe la montagne tout en montant, est en fait divisé en une douzaine de temple, plus ou moins vieux et grand, qui s'étendent sur le versant de la montagne. Nous ne sommes pas allé tout en haut, mais nous étions tout de même à une bonne hauteur, d'où nous pouvions voir la mer au loin, ainsi qu'un volcan caché au milieu des nuages. Nous avons assisté à des prières et de nombreuses offrandes.


Nous arrivons finalement à Amed en fin d'après-midi. Après avoir contemplé le couché de soleil sur ce même volcan, on est allé manger et boire un coup dans un petit restaurant pendant qu'un groupe de Balinais jouait de la musique. On est donc resté et bu de la Rak (alcool de riz), peut-être un peu trop. J'ai joué un peu avec le groupe à la fin.
Le lendemain matin, réveillé avant les filles, je vais me baigner à la plage et j'aide quelques pêcheurs à remonter leurs petits bateau sur le sable noir volcanique. Après le petit-déjeuner, on va faire du snorkeling dans la baie d'Amed, on pouvait observer de beaux coraux et des poissons étranges, mais aussi un tout petit temple au fond de l'eau, peut-être un autel...



L'après midi, on reprend la route pour rejoindre les deux autres membres du groupe EcoGuidons, à Padangbai. Nous décidons de partir pour l'île de Lombok, situé à l'Est de Bali.

jeudi 28 juin 2012

C'est la fin des melons



La saison des récoltes a commencé, nous nous retrouvons à une trentaine dans la ferme. Une douzaine de jeunes sont arrivés à la ferme pour faire du « picking » de melons. Je change de travail, maintenant j’essuie les melons et je les fais monter sur un tapis roulant relié à une derrière un tracteur. Ca à l’air ennuyant dit comme ça, et bien ça l’est. Les heures défilent au moins aussi lentement que le désherbage. Mais il y a un jeu pour se divertir un peu, se lancer les tiges des melons sur les autres sans se faire voir. Et oui, ca nous fait retourner en enfance ces boulots où l’on a pas besoin de réfléchir…















Le jour de mon anniversaire, les « pickers » m’ont chanté happy birthday pendant que nous travaillions. Je pense que c’était la seule et dernière fois que je passerai un anniversaire comme ça.
Et le soir, j’ai eu le droit un gâteau glacé avec les Japonaises.







Dans ces pickers, il y avait des anglais, des irlandais, des italiens et des français. La coupe d’europe de football allait commencer, donc évidemment, ils ont acheté une antenne et ramené un écran. Donc après le boulot, tout le monde regardaient les meilleurs actions des matchs rediffusées sur la télé australienne. Il y avait une bonne ambiance les jours de match où l’Angleterre, l’Irlande, l’Italie et la France jouaient, tout le monde se traitait en anglais, c’est pas mal pour apprendre la langue.
Quelques fois, le soir, on faisait des feux avec les palettes de la ferme. Pas besoin de les ramener à la main de derrière Carouf, c’est mieux quand même.





Un soir, avec deux nouveaux français (et oui en Australie, la majeure partie des backpackers sont des français) nous avons vu un rodéo.






Nous avons eu le droit à un barbecue avec bières gratuites. On s’amusait bien jusqu’au moment où le patron a pris une petite moto pour jeune et est tombé sur le dos. Les 2 jours qui ont suivis nous n’avons pas travaillé, il était à l’hôpital.





 Nous sommes aussi retournés à Katherine Gorge, mais cette fois avec une glacière bien trop lourde pour une marche comme ça. Mais ça valait le coup de boire des bières devant la cascade et sauter de presque 20m.


























Les hot springs de Katherine et Mataranka, sont des sources d’eaux chaudes. Celles de Mataranka, à 80 km de la ferme, sont magnifiques, remplies de couleurs. Nous avions un photographe sub aquatique avec nous, pratique.

























Mon dernier travail consistait à ramasser des branches d’arbre dans un champ qui était autrefois une forêt. Et toute la journée tu manges du sable, de la poussière, de la suie car on brûle les branches directement dans le champ. Mais ça permet de faire des petites pauses, car c’est peut-être le boulot le plus horrible de la ferme. L’espèce de voiture de golf à 4 roues motrices se nomme un buggy. C’était notre moyen de transport dans la ferme. Et la plupart du temps dans ce boulot, le buggy s’enlisait dans le sable.














Ce qui va me manquer c’est de prendre mon petit déjeuner en voyant le soleil se lever devant moi. Je n’avais jamais vu des levers de soleil aussi magnifiques (peut-être aussi parce que je ne me lève pas souvent à 6h du matin).




Après plus de 3 mois de labeur, avec ces tonnes de melons passés dans mes mains, après avoir conduit un tracteur et un forklift, après avoir quitté cette ferme et après avoir quitté cette ville, je repars sur la route pour quitter le territoire australien et atterrir en Indonésie, à Bali ce soir… pour une nouvelle aventure, pas très organisée.   Qui vivra verra !













Ma Maison



 A la ferme, il y a 2 blocs. Ce sont des préfabriqués divisés en petites chambres avec une cuisine au milieu.  Le soir, les insectes volants tournent autour des lumières, des crapauds se promènent sur le sol et parfois dans les toilettes, si l’on a oublié de fermer la porte. L’Australie n’est pas un endroit pour les gens qui ont peur des insectes. Presque tous les jours, dans les champs ou même à la ferme, je découvre une nouvelle sorte d’insecte mais aussi d’araignée.






















 La poussière soulevée par le vent toute la journée, fait partie du quotidien. Tous les jours après le travail, tu reviens marron à cause du sol en sable rouge.





  Il y a aussi un élément stupide mais amusant : Boots, le chien de la ferme. Un chien bête comme ses pieds et qui ramène des morceaux de kangourous à la ferme.



(Je suis désolé, je n'arrive pas à mettre la même couleur d'écriture que d'habitude...)

vendredi 20 avril 2012

Les français


Ce voyage m’apprend comment les français sont vus par les « étrangers ». Un bon français est censé être un Chef en cuisine, il est vrai que je prépare des repas simples et bon marchés, mais je m’améliore, j’expérimente, j’improvise. Un bon français est aussi censé être un expert en vin et adorer le sang de notre bon Jésus, malheureusement je ne connais que très peu le vin, à part les petits vins de supermarché et d’épicerie (ex : Cuisse de Bergère, Corbière), je ne peux rien vous apprendre. Je ne suis pas non plus un voleur ; car OUI ! Les français sont réputés pour être des voleurs. Savez-vous ce qu’est le « French Shopping ». C’est simple, vous faites vos courses au supermarché, vous prenez un sac à dos, et un article sur deux, vous le mettez dans votre sac ou votre poche, et l’autre dans le panier. Bon quelques fois ça peut se comprendre, quand on voit qu’un Camembert, 3 fois plus petit que ceux que l’on trouve dans nos supermarchés, coûte 15 à 20$, la tentation se fait ressentir.
J’en conclus donc que je ne suis pas un bon français. Et alors ? 

mardi 3 avril 2012

Red Dirt Melon






19/03 : Après avoir essayé de les appeler plusieurs fois dans la journée, la ferme me rappelle et me dis que le chef vient me chercher demain matin, ils veulent bien me prendre pour 1 semaine.



20/03 : 9h30 j’arrive à la ferme. 10h30, je commence à bosser, avec une japonaise et un vieil anglais qui fume 70 clopes par jours et qui n’a plus de dents devant.  Donc le boulot consiste tout simplement à retirer certaines mauvaises herbes entre les plantes qui donnent des pastèques (je sais pas comment on appelle ça). Sauf que j’avais pas bien compris, donc toute la journée j’ai  retiré toutes les mauvaises herbes, ce qui m’a fait travailler 5 fois plus dur. C’est un boulot plutôt crevant. Tu bosses dans un champ dont tu ne vois même pas la fin et tu fais des allers-retours en suivant une ligne.




21/03 : levé 6h, on commence à travailler à 7h et on finit à 17h avec 2 pauses dans la journée. Aujourd’hui, le soleil tape ; j’ai bien bu 3 litres d’eau. Je bosse avec  5 japonais et j’apprends qu’Emilien et est un prénom assez commun au Japon, ça sonne pas trop nippon mais bon…  En rentrant, j’ai mal aux mains, aux pieds et au dos. Ce qui veut dire : Bonne journée de travail. Au moins, pas de problème pour s’endormir.




 
26/03 : Je signe enfin mon contrat, après une semaine de travail. Et finalement le patron veut bien me garder, il me dit que je fais du bon travail. Aujourd’hui je passe la journée sur un tracteur. D’abord on pose des tuyaux sous la terre, puis on pose des bâches en plastique par dessus, moins physique que le désherbage mais tout de même fatiguant car ma journée se résume finalement à suivre des yeux une ligne blanche, que ce soit sur les tuyaux, ou les bâches, blanches elles aussi et de couper et raccorder cette ligne. Enfin bref, aujourd’hui, j’ai appris en pratique ce qu’était l’irrigation ; pas bêtes ces chinois !





1/04 : Aujourd’hui : jour de congé. L’après midi on part avec deux allemands et une japonaise pour Katherine Gorge. On fait une petite marche de 3,5 km et on arrive au pied d’une cascade d’une quinzaine de mètres de hauteur. Je veux voir ce qu’il y a au dessus donc j’escalade des rochers sur le côté mais en montant je me rends compte que ça va être difficile de redescendre par le même endroit. J’arrive en haut de la cascade, il y avait une autre petite cascade derrière et sur un rocher dans le cours d’eau, je rencontre un long serpent jaune avec une tête verte. Je prends quelques photos mais j’utilise mon zoom car le reptile siffle en sortant sa langue, je suis pas vraiment en confiance. Après ça, il faut bien que je redescende, donc j’envoie mon appareil (qu’on m’avait lancé une fois que j’étais monté) à un des allemands ainsi que mon tee shirt, et finalement je saute presque du sommet de la cascade et j’atterri dans le bassin. Je repars donc les chaussures trempées pour la marche du retour.








dimanche 18 mars 2012

Katherine

 15/03 : Après avoir passé 10 jours à Kununurra, à chercher du travail (j’en avais trouvé mais au dernier moment l’employeur a annulé…), je pars pour Katherine avec un homme qui travaille dans la région en ce moment. Je l’ai rencontré la veille au soir, dans l’auberge de jeunesse où je vivais, et il a accepté de m’emmener à Katherine, puis à Darwin le lendemain, c’était mon projet. Il est Sud-Africain mais vit en Australie depuis 4 ans et était lui-même backpacker il y a 14 ans en Australie, donc il connait bien ma situation. La route était annoncée comme « difficile », car il a beaucoup plus ces derniers temps dans la région, c’est la saison humide, et il y a un cyclone sur la côte au Nord. Finalement, pas trop de problèmes, juste quelques endroits inondés sur la route, comme s’il y avait un petit cours d’eau qui traversait le chemin. On a pu aussi voir des petites cascades tombant des montagnes, sur le côté de la route. Toujours ces magnifiques montagnes rouge-marrons avec de la verdure, très beaux contrastes.
Arrivés à Katherine, je reçois un appel pour un boulot à côté de Kununurra, évidemment ! le jour où j’ai quitté la ville. Bon, j’allais pas faire demi tour, refaire 500 km ; le point positif, c’est que j’ai la preuve que je peux en trouver. Après ça Rory (c’est son nom), propose de payer une chambre double au motel, pour me faire économiser. J’hésite un peu, mais j’accepte. Donc résultat de la journée : voyage et logement gratuits, car ce que je ne savais pas avant de partir, c’est que la compagnie de Rory paye les frais de déplacement et de logement, mais aussi je suis maintenant dans les Northern Territories, j’ai quitté le Western Australia, je peux avancer d’1h30 ma montre.
(J’ai oublié de dire que je m’étais séparé des français avec qui j’étais venu, 3 jours auparavant.)


Le lendemain matin, je fais le tour des bars et hôtels de la ville et laisse quelques CV, mais il n’y a rien de concrets, la saison touristique ne commence que dans 2 ou 3 semaines, alors que Rory est parti dans des fermes pour travailler (il démarche des fermiers pour vendre des produits agricoles).
Il revient en début d’après midi et me dit qu’il y a peut-être une ferme qui cherche du monde, il me donne une carte avec leur numéro de téléphone. Je téléphone donc, mais ils ne répondent pas. Rory me conseille de rester à Katherine quelques jours, il me dit qu’il faut être patient et qu’à Darwin, il n’y aura pas beaucoup plus de travail, mais surtout beaucoup plus de voyageurs qui en cherchent. Donc finalement, je vais dans une auberge de jeunesse et il part pour Darwin. L’auberge de jeunesse fait aussi office de galerie d’art aborigène.
17/03 : Aujourd’hui c’est samedi et l’agence de travail n’est pas ouverte, je n’ai plus qu’à attendre lundi.
18/03 : Je reçois un SMS en fin de matinée, de la ferme que j’avais appelée vendredi, me disant de les appeler demain. Enfin une bonne nouvelle, mais je m’emballe pas trop non plus, j’ai pas envi d’être déçu comme à Kununurra.
J’avais demandé au patron du backpack à voir la galerie d’art, car elle est toute petite et il ne l’ouvre pas souvent. Mais en fait c’est plus un atelier, qu’une galerie, avec des toiles accrochées un peu partout et des didgeridoos. Et en début d’après midi, il me propose d’aller observer un artiste aborigène, qui vit dans l’auberge, peindre dans l’atelier. Il était assis par terre avec des assiettes en plastiques servant de palettes autour de lui, et une toile noire. Il y avait de la musique aborigène sur une petite chaine. Sur les quelques toiles que j’ai vu, il représentait l’endroit où il vit d’habitude, ce sont des vues du sommet des montagnes, c’est de l’art abstrait.
Plus tard dans l’après midi, je croise les allemands avec qui on avait passé une soirée à Coral Bay. Je passe la soirée avec eux et un ex-junky qui raconte des histoires folles, à jouer de la musique. L’Australie n’est pas si grand finalement. Et en plus j’ai pu rejouer de la guitare, Cool !



mardi 13 mars 2012

Sur la route




En Australie, il n’y a pas de grosses autoroutes à 6 voies comme en Europe, ce ne sont que des routes nationales à 2 voies (une voie par sens). Les routes de la partie Ouest sont exactement comme on me les avait décrites : très longues, quelques virages, mais la plupart du temps en ligne droite pendant des dizaines de kilomètres, avec des animaux (kangourous, émeux, serpents…) morts sur ou à côté de la route. Il n’y a pas beaucoup de circulation sur ces routes, la moitié des véhicules sont des road trains, énormes camions, très longs qui prennent parfois la largeur de la route. C’est une vraie traversée du désert, du bush australien. Mais le bush change parfois de décor, de couleur, cela dépend du climat, surtout de l’humidité. D’ailleurs, il faut faire attention, car des routes sont inondables par temps de fortes pluies, on peut rester bloquer sur ka route, car des parties sont à 2 mètres sous le niveau de la mer. On peut rouler plusieurs centaines de kilomètres avant de voir un brin de civilisation, et celle-ci n’est souvent qu’un roadhouse, station essence perdue au milieu du désert. Il ne faut donc pas oublier de faire le pleins d’essence mais aussi, très important avec la chaleur, le plein d’eau. Mais à part ça, la route est, la plupart du temps agréable à conduire, il y parfois des incendies, des animaux sauvages sur la route et aussi de superbes paysages.
 
Je parle de la route, car j’ai passé une bonne partie de mon voyage de Perth à Kununurra à voyager à bord d’un van, parcourant 5000 kilomètres.

lundi 12 mars 2012

Exmouth to Kununurra



 




28/02 : En route pour le parc national de Karijini, dans les terres. On s’arrête dans une station essence au milieu de nulle part, sous un soleil de plomb. Le van nous lâche quand on veut redémarrer. On pousse jusqu’à un garage, à 3 km, et finalement, heureusement (sinon j’aurai bien regretté) , le garagiste nous dit qu’il suffit de pousser pour démarrer, c’est un problème avec le contact, on ne peut plus démarrer avec la clef.
On arrive donc dans le parc avec des montagnes, dont la terre est rouge foncée. On trouve un coin pour pique-niquer. On fait un tour à pied et on trouve en descendant dans le canyon un endroit pour se baigner, on ne voit pas le fond, l’eau est très trouble, mais on se baigne. Après avoir mangé le soir, on retourne se baigner en pleine nuit avec un des gars, un peu flippant dans le noir, mais ça fait du bien.



29/02 : Petit bain dans le canyon pour se réveiller comme il faut. Après le petit-déj, on part pour une petite marche dans les canyons. Petite marche qui s’avère être du canyoning, normalement avec un équipement, avec des cascades, toboggans naturels, piscines naturelles, des escalades pas faciles, plutôt glissantes, des sauts d’une dizaine de mètres… Bref, tout ce qu’on adore. Quelques fois, des eaux très troubles, vraiment marrons, qui font penser à des eaux à crocodiles, mais apparemment pas de danger, ce serait indiqué s’il y avait des crocodiles, juste quelques petits serpents. Les rochers sont magnifiques, bleu azur, turquoise, violet, orange, rouge, vert. 

L’après midi, on bouge dans d’autres gorges. Beaucoup plus secs, j’ai pu prendre quelques photos des canyons avec les rochers toujours aussi colorés et une fenêtre naturelle encore une fois.
Le soir on a bu de la bière que les mecs ont fait eux-mêmes, c’est pas mauvais.



 



01/03 : Après 2 nuits hors des campings payants du parc, un ranger vient nous voir pendant le petit-déj et nous dit qu’on doit dormir dans les campings pour des raisons de sécurité pas pour l’argent, mais on doit quand même payer nos 2 nuits. On passe la matinée dans un grand bassin naturel. On s’est dessiné sur la peau avec les pierres de différentes couleurs, pour jouer aux vieux aborigènes. Il y avait un serpent, plus gros cette fois, sous une petite cascade.
L’après midi, on le passe sur une cascade et son bassin en dessous, à bouquiner, prendre des photos, grimper et sauter.
Le soir on prend la route, on quitte le parc pour monter dans le nord, vers Broome. Au bout d’une heure, on laisse Jack (le Tasmanien) à un roadhouse, il repart sur la route à pied, enfin d’abord il va dormir dans les buissons en face du roadhouse. Peu après, il fait nuit, on est à 100km/h, je lis tranquillement sur la banquette arrière, allongé, et d’un coup, Jérémi, celui qui conduit, fait un écart sur la droite puis revient d’un coup à gauche, je vole dans le van. On a aperçu une ombre de gros bovin, juste devant la voiture, au dernier moment. J’ai bien cru qu’on allait basculer, faire un tonneau ou deux, et heureusement que non, sinon j’y serais peut-être passé. Après ça je fais un petit somme et on s’arrête sur un petit parking pour dormir.


 

 

 
2/03 : Matinée sur la route, vaches, buffles et autres bovins à perte de vue. Arrivée à Broome, on fait les backpackers et une agence mais la saison touristique ne commence que dans 3 semaines. Donc pas de boulot. Après ça on se baigne à Cable Beach, une belle et très grande plage. Sur la route pour la plage, on se fait arrêter par la police car on poussait le van sur la route, pour le démarrer. On leur explique mais ils nous mettent une amende de 500$ car on est 4 dans le van alors qu’il n’y a que 3 places sécurisées (avec une ceinture). Mais les flics nous disent que si on ne paie pas et qu’on quitte l’australie dans 2 mois, ce n’est pas grave. Sympas la police ici. Et les 2 propriétaires de la voiture partent dans moins de 2 mois en Asie, donc c’est parfait. Ils nous expliquent aussi qu’ici, si tu as plusieurs amendes, et que tu ne veux pas les payer, tu fais quelques jours en cellule, que pour la plus grosse amende et c’est « payé ». Ca va on est tombé sur des « flics cools » (ça n’arrive pas souvent), ils nous laissent repartir à 4 dans le van.
Après une semaine avec les français, j’ai utilisé 2 fois moins d’argent qu’avec les allemands. On partage toute la bouffe et on ne dort pas dans les campings. C’est quand même mieux comme ça.


 
3/03 : On avance dans la direction de Darwin. On comptait passer par un parc national avec des grottes, des gorges et des crocodiles, mais la route était inondée, donc fermées. On continue de rouler dans la soirée.


4/03 : Superbe montagne sur la route, la terre toujours aussi rouge foncée. On arrive à Kununurra, une petite ville où on compte trouver du boulot. C’est une région très humide, après avoir passé le tropique du Capricorne sur la route d’Exmouth, on s’approche de plus en plus de l’équateur, c’est une sorte de saison des pluies en ce moment.

5/03 : Aujourd’hui c’est la fête du travail, donc ce n’est pas le bon jour pour chercher du boulot. On passe. On passe la journée au bord d’une rivière. Les gens se baignent alors qu’il y a des panneaux disant qu’il peut y avoir des crocodiles et si on en voit, il faut prévenir des autorités locales. Pas très rassurant… Mais bon, on est en Australie, qu’est ce que serait la vie si on ne prenait pas de risques ? Donc on plonge, on saute d’un arbre et on se balance à une corde, tout en guettant si on ne voit pas de crocos. On n’est pas tout à fait sereins. Il y a 2-3 orages dans la journée, on doute un peu pour trouver du boulot dans des fermes, car quand il pleut, il n’y a pas de boulot.